Bordeaux maritime

Bacalan, riche du passé pour construire l'avenir

Bordeaux maritime
Bacalan, riche du passé pour construire l'avenir
L'évolution de la démographie bacalanaise

Une tradition de défense des intérêts du quartier

En 1902 est créé un comité de défense qui vit aujourd'hui à travers l'Association de Défense des Intérêts du Quartier (ADIQ) ou l'association Vie et Travail. Lors de la construction du pont d'Aquitaine, une pétition signée par 6 000 Bacalanais est remise à Jacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux, pour empêcher le franchissement de la Garonne dans le prolongement du boulevard Brandenburg, en plein cœur du quartier. La raison l'emporte ; le franchissement est effectué plus au nord.
En 2004, une mobilisation permet de sauver la grande écluse des Bassins à flot, alors promise au bétonnage.
Deux décennies de mobilisations permettent, en l'absence de salle de réunion / spectacle, d'obtenir la construction, de la salle Point du jour-Pierre Tachou, inaugurée en 2008.
Plus récemment, des actions ont été engagées, pour demander l'augmentation des fréquences de passage du tramway et le maintien du bureau de poste.
Bacalan, grâce à un certain nombre d'acteurs associatifs innovants, s'est doté au fil du temps de structures sociales et d'outils citoyens au service de la population. Il en est ainsi de la Régie de Quartier Habiter Bacalan créée en 1996. Cette entreprise d'insertion offre des services aux habitants, contribue au dialogue social, aux actions inter-associatives et est la structure "support" du Journal Bacalan, publication ouverte à tous, réalisée par les habitants et les associations.
 

1954 - La salle des fêtes © DR

Une tradition d'intégration

Italiens, Espagnols, Portugais, Polonais, Français du Nord fuyant l'avancée allemande en 1939, rapatriés d'Algérie en 1962, etc. Un registre de la Chambre de Commerce de Bordeaux de 1743 stipule (selon l'historien Alfred Leroux) : "Presque tous les étrangers surtout ceux du Nord se trouvent à Bacalan".
La rue des Etrangers leur est dédiée.

Une tradition d'éducation et de culture

Cette mosaïque de provenances et de cultures s'est fondue dans une identité bacalanaise grâce au travail social, à l'école, à l'éducation populaire, aux clubs sportifs, sans oublier la religion. La paroisse Saint-Rémi (rue Achard) a compté de nombreux prêtres ouvriers, dont le symbolique Michel Favreau, prêtre docker mort au travail en 1951.
Dès la création de la première école (de garçons) du quartier rue des Etrangers, l'Amicale laïque de Bacalan voit le jour en 1881. Elle contribue par la suite à la création d'une maison du peuple en 1910 qui fonctionnera jusqu'aux années 1950. Un foyer des jeunes à l'origine d'un premier journal de quartier "Le moustic", sera ensuite créé.
Plus récemment, le collectif "Mascarets" a permis aux enseignants et parents d'élèves de s'investir à des fins éducatives.

En matière sportive, le Bordeaux Athletic Club (qui évolue au stade Charles Martin) voit le jour en 1876, juste après celui du Havre.D'autres clubs sportifs ont traversé tout ou partie de l'histoire de Bacalan : natation (J. Rebeyrol, champion de France en 1920), water-polo, athlétisme, boxe... Sans oublier le champ artistique et culturel : musique, danse, théâtre... Le quartier comptait deux cinémas : le Renova, rue Pourmann, et le Familia, rue Charlevoix de Villiers, fermés au début des années 1970.