Parallèlement, de grands projets d'urbanisme aboutissent. En 1822, c'est l'ouverture tant attendue du pont de Pierre, premier pont reliant les deux rives, puis en 1824 celle de l’Entrepôt réel des denrées coloniales pour stocker les marchandises sous douane. En 1829 le nouvel hôpital Saint-André remplace l'ancien, devenu insalubre. Les arts décoratifs, la céramique (David Johnston s'associe à Jules Vieillard en 1840) : la ferronnerie, et le vitrail trouvent un développement dans les maisons bourgeoises.
La révolution de 1848 est mal accueillie par une bonne partie de la population et Bordeaux est cette fois la dernière des grandes villes françaises à proclamer la République, le 29 février, avec quatre jours de retard sur le reste de la France. Trois semaines plus tard, l’arrivée de son nouveau commissaire de la République, Louis Latrade, étiqueté "communiste" par la rumeur, déclenche une émeute. Lors des élections du 10 décembre 1848, les électeurs bordelais se rallient majoritairement à la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte à la présidence de la République.
Une reprise économique a lieu dans la seconde moitié du 19e siècle. L'industrie se développe et donne naissance, en quelques décennies, à de nouvelles activités : chimie lourde, agro-alimentaire, métallurgie, construction automobile. Le port voit enfin la modernisation de ses infrastructures. Des quais verticaux sont construits autour de 1850. Ils sont suivis, de bassins à flots, de docks et de l'emploi de grues à vapeur. Le port est florissant grâce au négoce du rhum de la canne à sucre, aux nouveaux marchés offerts par les pays neufs d'Amérique latine, au vin toujours, à la morue, puis, un peu plus tard, à l'arachide du Sénégal et à l'exportation du bois des Landes.