Victor Hugo - St Augustin

Bourse du travail


Saint-Augustin - Tauzin - Alphonse Dupeux
Construit entre les deux guerres par l'architecte de la ville Jacques d'Welles, cet édifice arts déco a été inauguré le 1er mai 1938. Son décor, réalisé de 1938 à 1942 par des peintres et sculpteurs de l'école des Beaux-Arts, célèbre Bordeaux et son port, les activités du terroir, les arts, le travail et la paix dans de grandes compositions peintes à fresques.
La Bourse du travail a été classée aux Monuments historiques (cad. DT 1) par arrêté du 25 juin 1998.
Adresse
Bourse du travail - 44 cours Aristide Briand - 33000 Bordeaux
Aménagements handicapés

Restauration de la Bourse du Travail

 © Pascal Calmettes
La Bourse du travail imaginée par D'Welles est un vaste bâtiment en béton armé abritant une maison des congrès et une maison des syndicats. Elle est implantée à l'emplacement des réservoirs de l'ancien château d'eau de Sainte Eulalie. Le bâtiment est au carrefour de rues rayonnantes du centre ville vers les barrières saint Genès et de Pessac. Jacques D'Welles utilise au mieux cette particularité en imaginant une surface à bâtir haute de cinq étages divisées en deux triangles ayant un côté commun.

En mars 1934, le conseil municipal vote la construction d'un nouveau "Palais du travail" pour les syndicats ouvriers qui regroupent à cette date près de 60 000 adhérents. La première pierre du futur bâtiment est posée le 11 juin 1934. L'édifice est inauguré lors de la fête du travail le 1 mai 1938.

Voulu par Marquet qui en supervisera la réalisation, une large part, est faite à la décoration. Le programme iconographique prévoit la réalisation de sculptures en bas-relief et de peintures qui doivent symboliser la gloire et la bonne fortune de Bordeaux et rendre hommage au dynamisme du monde ouvrier. La liste des artistes peintres retenus est ratifiée en décembre 1934.

Des travaux nécessaires

Durant plusieurs années des désordres se sont manifestés sur les structures de la Bourse du travail. D'importantes infiltrations d'eau ont entraîné la démolition des toitures terrasses et l'effondrement du plafond de la salle des congrès. Des décollements (et chutes) du parement bouchardé ont nécessité  la mise en place de filets afin de protéger les voies de circulation en contre bas du bâtiment. Les désordres constatés augmentaient dans les zones supérieures. Et les façades du quatrième étage étaient plus dégradées au niveau du plancher.
De 2002 à 2004, à l'issue de ce diagnostic, des travaux de reconstruction complète du 4e étage (toitures terrasses et maçonneries en élévation) ont été menés.

Cette mise hors d'eau et hors d'air du 4e étage a permis de 2009 à 2010 la réintégration par la CGT, affectataire, de ce plateau grâce à l'aménagement de bureaux dans le respect des dispositions anciennes de leur distribution intérieure avec couloir central et l'aménagement d'une cafétéria dans l'ancienne salle de typographie qui occupait l'espace médian. L'incorporation d'un escalier et la mise en oeuvre d'un ascenseur à double face permet l'accessibilité aux étages des personnes à mobilité réduite à partir du niveau de la rue Paul Louis Lande. 

Une seconde phase de travaux de restauration des façades a été lancée en 2012. Décomposée en six tranches, elle concerne l'achèvement du gros oeuvre des maçonneries et des décors de l'atrium au 4e étage ainsi que le traitement des façades dans une rotation horaire autour de l'édifice. Les travaux comprennent la restauration des soubassements en dalles de pierre de Comblanchien. Les bétons dégradés sont réparés après passivation des fers et reconstitution du parement bouchardé. Les éléments en pavés de verre sont réparés ou restitués, puis les fenêtres en acier et leurs volets.