Victor Hugo - St Augustin

Place Sainte-Eulalie


Saint-Augustin - Tauzin - Alphonse Dupeux
Adresse
Place Sainte-Eulalie - Place Sainte-Eulalie - 33000 Bordeaux

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Toilettes
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Composteur collectif
Composteur collectif
L’église Sainte-Eulalie, se situe dans un quartier marqué par une vie religieuse importante dont il garde l’empreinte.
La place et l’église auraient été construites sur le légendaire emplacement d’une chapelle élevée par Charlemagne, et marquait l’angle Sud-Ouest du rempart médiéval. Au 18e siècle, le quartier était encore à l’extrémité de la ville. Les artisans y étaient nombreux ; on trouvait principalement des maîtres-maçons, des tanneurs, des marchands d’huile et des charpentiers qui se rassemblaient en confréries et avaient ainsi leur chapelle en l’église Sainte-Eulalie.

Un peu plus loin, rue Paul Louis Lande, se trouve la chapelle Saint-Joseph. Sa construction s'inscrit dans un puissant mouvement caritatif né au 17e siècle. Créée en 1638, la Société des Soeurs de Saint-Joseph, sous la protection de l'Archevêque Henri de Béthune, entreprend la construction de cet édifice qui est achevé en 1671. Cette chapelle fût occupée jusqu'à la fin des années 1970 par les Filles de la Charité. Après avoir échappé à une destruction injustifiée en 1972, la chapelle est classée Monument Historique en 1978 et devient la propriété de la Ville qui l’a restaurée, avant de la mettre à disposition de la communauté orthodoxe de Bordeaux.

Rue Magendie, le couvent des Annonciades, qui accueille depuis 1995 les locaux de la Direction Régionale des Affaires Culturelles, fut fondé en 1519 par Jeanne de Valois. En 1808, il est occupé par la maison de la Miséricorde, et transformé en congrégation religieuse en 1813. Les religieuses quittent le couvent en 1972.

Plus loin, rue de Lalande, à l’angle de la rue Magendie, fut construit en 1753, l’Ecole Royale de Chirurgie, comprenant notamment l’amphithéâtre dit de Saint-Côme, qui accueilli plus tard l’Ecole élémentaire de Médecine, ainsi que la Société d’Emulation, fondée en 1797 par de jeunes médecins, organisant des consultations gratuites. Enfin, l’architecte Charles Burguet agrandit le bâtiment en 1852, en conservant l’amphithéâtre de Saint-Côme.
Le bâtiment prend alors le nom d’Ecole de Médecine et de Chirurgie.

Dans ce quartier, le nom des rues nous rappelle l’ancienneté des lieux. Ainsi la rue de Lalande fut successivement appelée rue de La Landa, puis rue des Carmes et lors de la Révolution rue de la Section du 10 août. Quant à la rue Magendie, elle porta successivement les noms de : Rua Paymentada-de-rua-Boau, Mingin, Permentade avant de recevoir en 1864 le nom du scientifique et professeur de médecine François Magendie.
Le nom de la rue Labirat aurait, quant à elle, une origine plus inattendue. Selon une légende populaire, il s’agirait de la déformation du nom d’un géant espagnol qui tua le chevalier de La Lande en 1206 lors d’un combat singulier qui marqua la victoire des Gascons sur les Espagnols.