Mémoire

Mis à jour le 30 juillet 2021


Le 27 avril 1848, suite au décret de Victor Schoelcher, l'esclavage est définitivement aboli en France et dans ses colonies. Le 21 mai 2001, la loi n°2001-434 dite Taubira est promulguée et reconnaît l'esclavage et la traite comme crimes contre l'humanité. Suite à la proposition de Maryse Condé, alors présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage, le président de la république fixe au 10 mai, jour de l'adoption en 2001 de la loi Taubira, la Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions (fixée par le décret n° 2006-288 du 31 mars 2006).
Mémoire

www.memoire-esclavage-bordeaux.fr

Un site web visant à renforcer la pédagogie historique et mémorielle sur les thématiques de l'esclavage et de la traite négrière présente entre autres le parcours mémoriel de la Ville, les personnalités bordelaises abolitionnistes, les armateurs négriers attestés ainsi que des personnes noires liées au Bordeaux des 18e et 19e siècles : www.memoire-esclavage-bordeaux.fr

Plan mémoire

Pose de 5 plaques biographiques sur des rues portant le nom de Bordelais de renom et négriers
La ville de Bordeaux a initié dès 2005 un travail de mémoire. En 2006, une plaque commémorative a été posée sur les quais des Chartrons. Des salles dédiées à la traite et à l'esclavage ont été ouvertes au sein du musée d'Aquitaine en mai 2009.

En 2016, une enquête en ligne a été proposée aux bordelaises et bordelais afin de saisir leur familiarité et leur expérience avec les mémoires-histoires de la traite négrière et de l'esclavage à la fois locale et nationale.

Avec 1084 répondant.e.s, cette enquête a révélé que :
  • 83% se disent concerné.e.s par les mémoires de la traite et de l'esclavage
  • 96% ont connaissance du passé négrier de la ville
  • 69% estiment que les commémorations du 10 mai ont une signification d'éducation, 59% une signification d'information
  • 62% jugent que la reconnaissance des mémoires traumatiques participe à une meilleure cohésion sociale et une meilleure compréhension et acceptation d'autrui.

A la suite de cette enquête et d'auditions, a été proposé en 2018 un plan mémoire de 10 actions. Plusieurs actions ont ainsi été déployées sur le territoire parmi lesquelles :
  • La rénovation du Square Toussaint Louverture (Parc aux Angéliques)
  • La création d'un Jardin de la Mémoire (Jardin Botanique)
  • La réalisation d'une sculpture à l'effigie d'une esclave Al Pouessi dite Modeste Testas (Quais Louis XVIII)
  • La création d'un site Internet
  • Une sculpture mémorielle de l'artiste réunionnaise Sandrine Plante-Rougeol inaugurée dans les jardins du Palais Rohan
  • La pose de 5 plaques biographiques sur des rues portant le nom de Bordelais de renom et négriers

 

Journées de la mémoire en commémoration de l'esclavage, de la traite négrière et de leurs abolitions

Cet évènement a lieu chaque année à Bordeaux dans le but de rendre hommage aux victimes de l'esclavage et de la traite négrière, aux héros et héroïnes du mouvement abolitionniste.
Evènement sans cesse enrichi depuis sa première édition en 2016, cette manifestation s'attache à inscrire les mémoires et histoires de la traite et de l'esclavage dans l'espace public bordelais.

La 4e édition a permis d'inaugurer le 10 mai 2019, un monument à l'effigie de Modeste Testas, quai Louis XVIII par le maire de Bordeaux, en présence du sculpteur Woodly Caymitte dit Filipo, auteur de la statue, de Lorraine Steed, descendante de Modeste Testas et de l'Etat.