Économie sociale et solidaire Au Forum mondial de l'ESS, la défense d'une économie du concret, le programme de ce vendredi

L’ampleur du programme peut impressionner : au Forum mondial de l’Économie sociale et solidaire (ESS), les tables rondes, conférences, ateliers et rencontres s’enchaînent à un rythme soutenu. Au-delà de la diversité des thématiques et du public, un fil rouge se dessine au fil de cette deuxième journée : la capacité de l’ESS à répondre à des besoins locaux, concrets et inspirés du terrain, partout dans le monde.

 Une économie de solutions 

Des mots reviennent dans presque toutes les interventions : habitants, transformation, initiatives concrètes, humain, proximité. L’économie sociale et solidaire se définit avant tout comme une économie de solutions, qui place les personnes et leurs territoires au cœur des actions. 
Au micro, ce jeudi, Ana Umbelino, maire d’une commune portugaise, résume bien cet enjeu :  La plus grande difficulté est de répondre aux besoins des habitants, de savoir ce dont ils ont réellement besoin et d’assurer une amélioration de leur vie. 

À ses côtés, Kim Bora, mairesse d’Anyang, en Corée du Sud, évoque les défis auxquels sa ville est confrontée : attirer les jeunes, les impliquer dans la vie locale, lutter contre le vieillissement, trouver des solutions pour la garde des enfants.
Une fois les constats dressés, tous disent la même chose, résumée par Adrien Lepage de l’ONG Agrisud international, qui accompagne des agriculteurs à Madagascar et ailleurs : « L’action doit partir du terrain, de l’écoute des besoins concrets, pour apporter des solutions durables aux problèmes prioritaires des habitants. »

Exemples locaux

Cette logique de proximité s’illustre aussi en France. Plusieurs initiatives locales ont été présentées comme des exemples inspirants. Citons ici le projet « Mon p’tit camion », qui fait venir les services aux habitants plutôt que l’inverse, en soutenant la création de commerces itinérants, particulièrement en zones rurales.

La structure « 1 000 cafés », elle, accompagne l’installation de lieux de convivialité dans des villages désertés par les commerces, pour recréer du lien social. Ainsi, du Portugal à Madagascar, de la Corée du Sud aux campagnes françaises, et dans les 65 pays représentés pendant le Forum, les initiatives ESS témoignent d’une même conviction : les réponses les plus durables naissent du local. Il reste encore un jour pour venir s’en convaincre.

Le programme gratuit de ce vendredi

Vendredi 31 octobre est le troisième et dernier jour du Forum mondial de l’ESS à Bordeaux, voici une sélection de rendez-vous accessibles à tous à la Cité Bleue et au Hangar 14.

À la Cité bleue

• À 9h30, ciné débat pour commencer cette dernière journée. Cette projection mêlera extraits de films et discussions autour d’une question : Comment le cinéma et l’image en général représentent-ils les jeunes en quête de sens et les « bifurqueurs et bifurqueuses » de tout âge qui choisissent la voie de l’ESS après un premier parcours dit « classique » ?
• À 12h30, séquence de clôture avec la restitution  artistique et collective de 3 jours d’ateliers .
• Toute la matinée, des jeux permettent de découvrir l’ESS, comme un  ESS’cape game  durant lequel les participants deviennent sociétaires d’une coopérative, dans un monde où le capitalisme s’est effondré (de 9h30 à 11h30). D’autres jeux sont proposés toute la matinée.
• Soirée électro de 17h à minuit pour la clôture de l’événement.

Au Hangar 14

• Remises de prix : à partir de 17h, deux cérémonies vont récompenser les lauréats de dispositifs qui récompensent des projets de l’ESS. Pour découvrir des initiatives originales qui fonctionnent.
• A 19h10, l’association bordelaise Promofemmes organise une rencontre pour parler de l’insertion sociale et économique des femmes migrantes.
• Et toujours une place de marché engagée, pour découvrir des structures locales qui proposent des alternatives au mode de consommation dominant.

Hors les murs

La Fabrique Pola, située rive droite, organise une soirée ouverte à tous, de 18 heures à 23 heures, qui réunit des acteurs et actrices locaux de l’ESS, venus raconter leurs initiatives. Une façon festive de découvrir cette économie.