Nos systèmes alimentaires sont responsables de près d'un tiers des émissions de gaz à effet de serre mondiales. Le premier levier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, c'est le passage à un régime plus végétal : il a un impact à la baisse de 30%, quand la réduction de moitié du gaspillage alimentaire a un impact limité à 5% de baisse.
Si les produits animaux apportent acides aminés, vitamine B12, fer et zinc, une consommation excessive de viande, en particulier de viande rouge, avec ses acides gras saturés et mono-insaturés, peut avoir des impacts néfastes sur la santé, en particulier des maladies cardiovasculaires.
Tendre vers le "75/25"
La Commission EAT-Lancet, qui a réuni 37 scientifiques de renom issus de 16 pays, prescrit le doublement de la consommation d'aliments à base de plantes – fruits, légumes, légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots...), oléagineux (noix, noisettes...) et la division par deux de la viande, notamment rouge.
Pour atteindre une alimentation saine d'ici 2050, d'importants changements des régimes alimentaires seront donc à engager : on estime qu'une proportion de 75% de produits végétaux et 25% de produits animaux (oeufs, fromage, lait, viande, poissons, crustacés...) serait à la fois bonne pour la santé et pour l'atteinte des objectifs carbone en 2050.
À Bordeaux, les marges de progrès sont conséquentes : les Bordelais consomment 1,4 portion (150g) de viande par jour (source: rapport du diagnostic de résilience alimentaire de la ville de Bordeaux, 2021, vertigo lab).
L'objectif de la Ville est d'accompagner dès maintenant les Bordelais vers cette évolution de leur consommation, en alliant plaisir et gourmandise, grâce à la créativité et le renouvellement de la gastronomie populaire française.