
Bordeaux célèbre la conquête des droits des femmes
Publié le vendredi 17 janvier
Mise à jour
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En 2025, plusieurs anniversaires marqueront des étapes majeures dans la lutte pour les droits des femmes en France : les 50 ans de la loi Veil sur l'IVG, les 80 ans du premier vote des femmes, les 50 ans du divorce par consentement mutuel, et les 60 ans de la loi permettant aux femmes d'ouvrir un compte bancaire sans l'autorisation de leur mari. La Ville de Bordeaux rappelle que ces droits sont des acquis récents et réversibles. Il faut continuer à les défendre et ce chaque jour de l'année.
50 ans seulement que les femmes peuvent avorter légalement
Le 17 janvier 1975, la loi Veil autorisant l'interruption volontaire de grossesse était votée après un long combat.
Deux figures emblématiques ont incarné ce combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps : Gisèle Halimi, avocate, qui s'est attaquée à la loi interdisant l'avortement en 1972 lors du procès de Bobigny et Simone Veil, ministre de la Santé, qui a présenté un projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse et permettant son remboursement pour les mineures.
La Loi sera promulguée, le 17 janvier 1975 pour une durée de 5 ans. Elle ne sera définitivement adoptée et reconduite sans limite de temps que le 31 décembre 1979.
La France a renforcé symboliquement ce droit l'année dernière en l'inscrivant dans la constitution, le 8 mars 2024. Ce vote a marqué l'aboutissement d'un combat historique porté par les mobilisations féministes.
Cependant, l'actualité nous montre que les droits des femmes restent les premiers menacés en contexte de crise. Aux Etats-Unis, plusieurs Etats ont interdit l'IVG depuis 2022.
Deux figures emblématiques ont incarné ce combat pour le droit des femmes à disposer de leur corps : Gisèle Halimi, avocate, qui s'est attaquée à la loi interdisant l'avortement en 1972 lors du procès de Bobigny et Simone Veil, ministre de la Santé, qui a présenté un projet de loi légalisant l'interruption volontaire de grossesse et permettant son remboursement pour les mineures.
La Loi sera promulguée, le 17 janvier 1975 pour une durée de 5 ans. Elle ne sera définitivement adoptée et reconduite sans limite de temps que le 31 décembre 1979.
La France a renforcé symboliquement ce droit l'année dernière en l'inscrivant dans la constitution, le 8 mars 2024. Ce vote a marqué l'aboutissement d'un combat historique porté par les mobilisations féministes.
Cependant, l'actualité nous montre que les droits des femmes restent les premiers menacés en contexte de crise. Aux Etats-Unis, plusieurs Etats ont interdit l'IVG depuis 2022.
80 ans seulement que les femmes votent en France
À l'occasion des élections municipales, les 29 avril et 13 mai 1945, les femmes votent pour la première fois.
C'est l'aboutissement d'un combat pour l'égalité des droits politiques mené pendant plusieurs siècles, par des militantes comme Olympe de Gouges puis Hubertine Auclert.
Pour ce premier scrutin, les femmes ont beaucoup voté et elles ont voté de manière plus modérée que les hommes, alors que les deux grands arguments contre le suffrage des femmes étaient de dire qu'elles étaient indifférentes aux préoccupations politiques et qu'elles voteraient pour les extrêmes.
C'est l'aboutissement d'un combat pour l'égalité des droits politiques mené pendant plusieurs siècles, par des militantes comme Olympe de Gouges puis Hubertine Auclert.
Pour ce premier scrutin, les femmes ont beaucoup voté et elles ont voté de manière plus modérée que les hommes, alors que les deux grands arguments contre le suffrage des femmes étaient de dire qu'elles étaient indifférentes aux préoccupations politiques et qu'elles voteraient pour les extrêmes.
50 ans seulement que les femmes peuvent divorcer par consentement mutuel
Le 11 juillet 1975, la loi portant réforme du divorce, qui autorise le divorce par consentement mutuel était votée.
Cette procédure, reconnue comme une profonde évolution du divorce en France, concrétise la volonté de dédramatiser le divorce ainsi que d'en régler définitivement les conséquences en passant devant un juge.
En 1975, quand le divorce par consentement mutuel est institué en France, cela fait seulement dix ans que les femmes mariées peuvent ouvrir un compte en banque ou signer un contrat de travail sans l'aval de leurs époux. Elles ne disposent de l'autorité parentale sur leurs enfants, auparavant réservée aux « chefs de famille », que depuis 1970. En ce sens, le droit au divorce s'inscrit dans le long mouvement vers l'égalité des droits entre femmes et hommes et vers la reconnaissance des droits individuels dans la sphère privée.
Cette procédure, reconnue comme une profonde évolution du divorce en France, concrétise la volonté de dédramatiser le divorce ainsi que d'en régler définitivement les conséquences en passant devant un juge.
En 1975, quand le divorce par consentement mutuel est institué en France, cela fait seulement dix ans que les femmes mariées peuvent ouvrir un compte en banque ou signer un contrat de travail sans l'aval de leurs époux. Elles ne disposent de l'autorité parentale sur leurs enfants, auparavant réservée aux « chefs de famille », que depuis 1970. En ce sens, le droit au divorce s'inscrit dans le long mouvement vers l'égalité des droits entre femmes et hommes et vers la reconnaissance des droits individuels dans la sphère privée.
60 ans seulement que les femmes peuvent ouvrir leur propre compte bancaire
Le 13 juillet 1965, une loi autorisant les femmes à ouvrir un compte bancaire en leur propre nom, gérer leurs biens personnels, signer un chèque et travailler sans l'autorisation de leur mari était votée. Elle renforce l'égalité entre homme et femme au sein du foyer et constitue dès lors une avancée capitale pour l'égalité au sein de la société.