La ville de Bordeaux a initié dès 2005 un travail de mémoire. En 2006, une plaque commémorative a été posée sur les quais des Chartrons. Des salles dédiées à la traite et à l'esclavage ont été ouvertes au sein du musée d'Aquitaine en mai 2009.
En 2016, une enquête en ligne a été proposée aux bordelaises et bordelais afin de saisir leur familiarité et leur expérience avec les mémoires-histoires de la traite négrière et de l'esclavage à la fois locale et nationale.
Avec 1084 répondant.e.s, cette enquête a révélé que :
- 83% se disent concerné.e.s par les mémoires de la traite et de l'esclavage
- 96% ont connaissance du passé négrier de la ville
- 69% estiment que les commémorations du 10 mai ont une signification d'éducation, 59% une signification d'information
- 62% jugent que la reconnaissance des mémoires traumatiques participe à une meilleure cohésion sociale et une meilleure compréhension et acceptation d'autrui.
A la suite de cette enquête et d'auditions, a été proposé en 2018 un plan mémoire de 10 actions. Plusieurs actions ont ainsi été déployées sur le territoire parmi lesquelles :
- La rénovation du Square Toussaint Louverture (Parc aux Angéliques)
- La création d'un Jardin de la Mémoire (Jardin Botanique)
- La réalisation d'une sculpture à l'effigie d'une esclave Al Pouessi dite Modeste Testas (Quais Louis XVIII)
- La création d'un site Internet
- Une sculpture mémorielle de l'artiste réunionnaise Sandrine Plante-Rougeol inaugurée dans les jardins du Palais Rohan
- La pose de 5 plaques biographiques sur des rues portant le nom de Bordelais de renom et négriers