L’intelligence artificielle en sait-elle trop sur les vins ?

L'événement aura lieu dans l'Auditorium de la Cité du Vin. Vous pourrez également le suivre en ligne, en vous inscrivant sur Zoom.

Les conférences des Vendanges du Savoir mettent en avant des chercheurs qui viennent présenter l’état de leurs travaux et échanger avec le public sur des sujets relatifs à la vigne et au vin dans les domaines des sciences agronomiques, de l’œnologie et des sciences humaines.

Les vins renferment des milliers de molécules, chacune contribuant à leur caractère unique et à leur identité sensorielle. Mais peut-on réellement parler d'une signature chimique propre à chaque vin, permettant de retracer son origine ? Cette question a longtemps intrigué les chercheurs, et aujourd’hui, l’intelligence artificielle ouvre des horizons fascinants pour y répondre. Existe-t-il une marque chimique distincte et inaltérable pour chaque domaine, que l'IA pourrait décrypter ?

C’est ce qu’a réussi à prouver une équipe de l’Université de Genève (UNIGE), en partenariat avec l’Institut des sciences de la vigne et du vin (ISVV) de l’Université de Bordeaux. Grâce à leurs analyses, ils ont identifié, avec une précision parfaite, la signature chimique de vins rouges provenant de sept prestigieux domaines bordelais. Et ce n’est pas tout : les chercheurs ont découvert que l’identité chimique de ces vins ne reposait pas sur quelques molécules spécifiques, mais sur une large diversité de molécules, régies par un fin équilibre. Ces travaux révolutionnaires offrent une nouvelle compréhension des composants qui façonnent un vin. Ils ouvrent également la voie à de futurs outils qui aideront les vignerons à préserver l'authenticité et l'expression unique de leur terroir pour les générations à venir.

Avec : Stéphanie Marchand-Marion, Professeur en chimie du vin à l'Institut des Sciences de la Vigne et du Vin de l'Université de Bordeaux

En partenariat avec : L’Institut des Sciences de la Vigne et du Vin, l’université de Bordeaux et l’université Bordeaux Montaigne

Avec le soutien de : La société Baron Philippe de Rothschild et de la fondation Bordeaux Université