Logement : permettre à toutes et à tous de mieux habiter Bordeaux

Dans un Bordeaux dont le nombre d’habitants continue d’augmenter, la Ville doit offrir l’accès le plus large possible au logement. La politique bordelaise de l’habitat, cependant, ne se limite pas à construire de nouveaux logements. Elle s’attache aussi à améliorer l’existant et à prendre soin des conditions de vie de ceux qui y habitent, pour préserver le territoire et apporter des réponses de qualité aux besoins des Bordelaises et des Bordelais.

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Photo : La résidence Ekko à Bastide Niel. Prix de l'innovation, Pyramides d'Argent 2019 et FPI Nouvelle-Aquitaine. © R. Escher
La résidence Ekko à Bastide Niel. Prix de l'innovation, Pyramides d'Argent 2019 et FPI Nouvelle-Aquitaine. © R. Escher

Améliorer l’offre de logement en quantité et en qualité 

Avec près de 2 000 nouveaux arrivants tous les ans, Bordeaux continue à accueillir une population en augmentation depuis des années. L’enjeu pour la Ville est de loger ces nouveaux habitants et de garantir un certain niveau de qualité de vie, à la fois à ces nouveaux venus et aux Bordelaises et Bordelais déjà présents. Cela implique du confort, de l’intimité, des extérieurs, de la nature, des communs… nécessaires pour bien habiter la ville.
Or loger, ce n’est pas seulement construire des logements. Pour permettre au plus grand nombre de bien se loger, il faut à la fois renforcer l’offre en logements sociaux, mais aussi se préoccuper de l’existant, y compris dans le parc privé d’habitation. 

Renforcer l’offre en logements sociaux à Bordeaux

Malgré une hausse continue de l’offre de logements sociaux en location, Bordeaux n’a pas encore atteint l’objectif de 25 % fixé par la loi. Accélérant ses efforts pour y parvenir, la Ville s’est engagée, avec la Métropole, à augmenter la production de logements sociaux sur son territoire. 
Avec le soutien accru de la Métropole, en 2023, 3 000 logements ont ainsi été financés, conformément aux objectifs. Une indispensable dynamique de rattrapage est enclenchée pour desserrer les contraintes de l’accès au logement sur le territoire communal et métropolitain. 
Une modification du plan local d’urbanisme (PLU) métropolitain adoptée en 2024 impose désormais de développer 40 % de logements locatifs sociaux (contre 35 % dans le règlement antérieur) dans tous les programmes de construction de plus de 1 000  (contre 2 000  auparavant). S’y ajoute une obligation de réserver 20 % des logements à l’accession sociale à la propriété, à travers notamment le Bail réel solidaire (BRS). 

Améliorer et réguler le parc privé de logements 

Dans un contexte local où la demande de logements est forte mais où la Ville veut cesser d’artificialiser les sols, la mobilisation du parc privé d’habitation est une ressource à exploiter. De nombreuses mesures sont prises, pour améliorer la qualité résidentielle et renforcer l’offre privée, en remettant sur le marché des logements qui en étaient écartés. 

La politique bordelaise de l’habitat vise à améliorer le parc privé, mais aussi à le réguler.
Elle prévoit en particulier : 

  • la prévention des situations de dégradation de l’habitat,
  • l’accompagnement financier des propriétaires modestes et très modestes dans la réhabilitation de leur logement,
  • une aide spécifique aux copropriétés dégradées du centre ancien,
  • des aides à la rénovation énergétique pour les propriétaires privés,
  • la création d’une Maison de l’habitat pour comprendre les mesures en faveur de l’amélioration du parc privé,
  • la mise en place d’un dispositif d’encadrement des loyers,
  • l’instauration d’une autorisation préalable à la mise en location – ou permis de louer – dans certains secteurs de la ville,
  • la mise en œuvre d’un dispositif d’encadrement des changements d’usage pour limiter le nombre de logements transformés en locations meublées touristiques.

Loger tout le monde, dans tous les quartiers de Bordeaux 

Bénéficier d’un logement digne est un besoin fondamental. Le projet urbain de Bordeaux a pour objectif d’offrir aux habitants des logements de qualité, accessibles, en location et en accession. Soucieuse d’offrir à chacun sa place à Bordeaux, la politique municipale de l’habitat entend aussi rééquilibrer l’offre sociale sur son territoire et faire disparaitre progressivement la ségrégation existante dans certains quartiers. L'objectif : mettre en place une véritable mixité sociale.

Rétablir une vraie mixité  

À Bordeaux, comme dans beaucoup de villes, les logements sociaux sont historiquement concentrés dans certains quartiers, dont plusieurs bénéficient aujourd’hui de programmes de renouvellement. Un des objectifs de la stratégie urbaine est de mieux répartir l’offre d’habitat social sur le territoire de la ville, de rééquilibrer la mixité à l’échelle de la commune.
Pour y arriver, il s’agit à la fois de :

  • diversifier l’offre de logement dans les quartiers en renouvellement urbain pour y amener de nouvelles populations
  • développer une offre accessible dans le reste de la ville. 

Les obligations de production de logements abordables (locatif social et accession) ont ainsi été revues à la hausse dans les grandes opérations d’aménagement, telles que Bastide-Niel, Brazza ou l’OIN Euratlantique. Mais le principe s’applique à tous les quartiers, comme à Caudéran, par exemple, où un foncier d’État a pu être mobilisé pour produire 100 % de logements sociaux.

Ne laisser personne de côté 

Les besoins des publics particuliers sont également pris en compte. La politique de l’habitat de Bordeaux s’attache ainsi à répondre à la demande forte des étudiants et des personnes âgées, notamment. Face à l’attractivité universitaire de Bordeaux d’un côté (88 000 étudiants aujourd’hui), et aux prévisions d’augmentation des séniors, de l’autre, (une personne de plus de 60 ans sur cinq à l’horizon 2030, contre une sur sept aujourd’hui), des mesures et habitats spécifiques sont programmés :

  • résidences universitaires,
  • résidences étudiantes conventionnées,
  • habitat jeune ou l’hébergement mixte,
  • rénovation et optimisation des résidences séniors,
  • accompagnement au changement de logement social avant la retraite,
  • aides à l’adaptation des logements privés. 

Le projet urbain, par ailleurs, n’oublie pas les publics les plus fragilisés à travers : 

  • la lutte contre le sans-abrisme,
  • les engagements solidaires de la Ville sur les conditions de vie dans les squats,
  • l’élaboration de solutions d’hébergement et la création de places d’urgence.