Mois de l'Europe La jeunesse bordelaise s'implique : "L'Europe, c'est notre avenir"

Ce vendredi 9 mai, c'est la Fête de l’Europe. A cette occasion, la Ville de Bordeaux est récompensée d’une 4e étoile “Ville européenne” pour son engagement. Parmi ses actions notables : le soutien à une jeunesse bordelaise qui souhaite affirmer son appartenance à la communauté européenne, notamment au sein d’associations comme les Jeunes européens de Bordeaux.

  • International
  • Étudiants
Photo :  © Jeunes européens de Bordeaux
© Jeunes européens de Bordeaux

Jusqu'au 26 mai, c'est le mois de l’Europe à Bordeaux. La Ville rythme cet événement avec des stands et concerts place Pey Berland le 16 et une promenade écocitoyenne le 21 à la découverte de projets cofinancés par l'Union Européenne. Ce 9 mai, à l'occasion de la Fête de l'Europ, un moment particulier permettra de mettre en avant son engagement européen auprès des Bordelais, mais surtout de sa jeunesse. 

Encourager l'engagement

Sur les quais, place Jean Jaurès s’érige la Maison de l’Europe, symbole de cette ambition locale. Au sein de ces locaux, mis à disposition par la Ville, chacun vient découvrir les différentes cultures européennes à travers des rencontres, des expositions, des dégustations et des débats. Subventionnée à hauteur de 38 000 euros par la Ville de Bordeaux, cette structure cherche à faire "comprendre et à s’approprier la construction européenne, un signe fort de l’engagement de tous les acteurs du territoire en faveur de l’Europe des citoyens", selon l’association. 

Au sein des locaux de la Maison de l'Europe, mis à disposition par la Ville, chacun vient découvrir les différentes cultures européennes à travers des rencontres, des expositions, des dégustations et des débats.

Car ici, comme dans d’autres structures, des actions se mettent en place tout au long de l’année pour encourager l’engagement européen. Un accompagnement culturel, mais aussi professionnel, avec la mise en place d’échanges entres services transeuropéens pour le partage de connaissances, scolaire et universitaire en proposant l’accompagnement d’étudiants européens venus étudier à Bordeaux, et surtout associatif.

Entretien

Paul-Armand Frézouls, étudiant de 22 ans et membre des Jeunes Européens depuis fin 2024, est un exemple incarné de l’intérêt des jeunes citoyens bordelais pour ces questions européennes.

Un étudiant membre des Jeunes européens, devant le Parlement européen.
Paul-Armand Frézouls, étudiant membre des Jeunes européens. © Jeunes européens de Bordeaux

En tant qu’étudiant bordelais, d’où provient votre sentiment d’appartenance européen ?

Ce sentiment vient d’un constat : celui que l’Europe est notre avenir. En vérité, notre continent est le carrefour du monde, un nœud entre les Etats-Unis d’un côté, l’Eurasie de l’autre et l’Afrique. C’est donc à la suite de voyages, notamment en Asie centrale où j’ai vécu et travaillé, que cette volonté d’appartenance à la communauté européenne s’est faite. J’y ai découvert les intérêts stratégiques européens, dans les secteurs économiques et diplomatiques, et donc l’importance de consolider notre unité face à ces défis. Aussi, avec la montée des extrêmes politiques partout en Europe, il est important de continuer à s’engager pour que notre jeunesse soit plus entendue et écoutée, dont ici à Bordeaux. Je suis donc attaché aux valeurs européennes : celles de l’unité, de la diversité et de la fraternité avec ses 450 millions d’habitants.

Lors des élections européennes de 2024, 60% des Français de 18-24 ans se sont abstenus de voter, en partie par désintérêt ou méconnaissance de la politique européenne. Comment faire naître un sentiment d’appartenance chez les jeunes bordelais ?

Je ne suis pas sûr que la jeunesse bordelaise soit totalement désintéressée par les questions européennes, nous le voyons sur les ateliers qu’on organise. Tout dépend à qui l’on s’adresse. Mais notre priorité est de mettre en lumière les actions associatives menées à Bordeaux. Et pour cela, nous utilisons surtout les réseaux sociaux sur lesquels nous rassemblons une large communauté de jeunes abonnés qui s’intéressent à ces sujets. C’est là notre grande force. Grâce à ces outils, nous les invitons à participer aux temps d’échange, de débat, d’apprentissage et de partage organisés tout au long de l’année.

Comment se manifeste cet engagement à Bordeaux ?

Avec le mouvement des Jeunes Européens à Bordeaux, dans lequel nous sommes une trentaine de jeunes âgés de 16 à 35 ans, nous menons des actions pédagogiques. Nous organisons des journées d’éducation dans des écoles primaires, des collèges et des lycées pour discuter de ces sujets et de ce que signifie être européen. Mais aussi des cycles de conférences où nous invitons des membres d’instances européennes et des spécialistes de ces questions. Il existe aussi des simulations parlementaires dans lesquelles nous évoquons des thèmes européens à travers différents points de vues pour animer les débats. Ce qui est important, c’est surtout de permettre à notre jeunesse de s’emparer de ces sujets qui sont d’une grande importance mais, surtout, qui nous concernent tous.