L'histoire commence au début de la pandémie de Covid-19. Masqué et anonyme, Alain Rossignol dépose des mots dans les boîtes aux lettres, invitant les résidents à se réunir chez des commerçants pour promouvoir la végétalisation urbaine. « J’aimais entretenir une espèce de bizarrerie », confie le retraité qui s’est donné pour mission de reverdir le quartier Gambetta, armé d’une pelle, d’un seau et de plants de jasmin. « Ça marchait bien, une dizaine de personnes se présentaient à chaque rendez-vous. »

Sa cible ? Les fosses à planter

Aujourd’hui, le "végétaliseur masqué" a changé de tactique et tombé le masque. Il cible désormais les fosses à planter vides des commerçants. "Sur les 10 000 fosses creusées dans les rues de Bordeaux, près de 3 000 sont vides. Les chiens sont des suspects tout désignés, mais ce n’est pas crédible. Ces fosses sont victimes de vols ou d’un manque d’arrosage", assure-t-il. Le modus operandi d’Alain Rossignol ? Repérer les fosses abandonnées, puis revenir avec son matériel pour leur redonner vie. "Ce rôle me met dans une situation des plus avantageuses, je passe de bons moments à discuter avec les commerçants", ponctue, malicieux, l’homme qui a déjà une centaine de jasmins plantés à son actif. Qui sème la nature récolte les sourires.

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Contactez-le : rossignola.alain@gmail.com