La belle campagne qui vient... Pour ne rien changer

C’est donc parti pour la course aux postes et au pouvoir. Les élections sont dans quelques mois et voilà déjà les grosses écuries qui se lancent dans la compétition. Animation garantie au conseil municipal.
La majorité se réfugie dans une autosatisfaction surréaliste tant les difficultés pour les habitant·es sont fortes. Elle se vante d’avoir tout changé ou presque alors que la situation s’aggrave pour les plus modestes.
De son côté la droite (les droites ?) rêve de reconquête mais la concurrence est dure, avec plusieurs candidatures et des gros problèmes de communication.
Avouons que son passage dans l’opposition l’a rendue plus écolo et plus sociale… du moins pour faire concurrence, on n’en est pas à une démagogie près.
Mais en vrai, de social ou d’écologie, il n’en est pas question dans leurs disputes au fil des conseils municipaux, de côté ou de l’autre.
C’est à ceux qui sont les plus fiers de Bordeaux, de son rayonnement, son attractivité, les habitant·es sont traité·es comme une abstraction, ça se plaint des taxes SUV ou ça se vante des 3 arbres sur une placette.
Certes il est question aussi de propreté mais sans aborder les moyens qu’il faudrait pour le ramassage des déchets, de sécurité bien sûr (cette obsession réac qui a contaminé la soi-disant gauche) mais sans jamais aborder l’insécurité de fond, la sociale avec la précarité ou le démantèlement des services publics.
Que faire dans ce bazar politicien ? A minima, défendre nos idées, relayer nos luttes (étudiantes, travail social, écoles, santé, livreurs à vélo, logement…), faire entendre nos colères contre des institutions anti-démocratiques et un système qui renforce les inégalités et les injustices. Plus que des prochaines élections, discutons de nos résistances et solidarités populaires, pour tout bousculer.