Education "Info ou un faux ?" : une opération ludique dans les écoles contre la désinformation

10 jours sans écran 2025
L'opération a été lancée au même moment que les 10 jours sans écran. © TS - Ville de Bordeaux

Durant un mois (12 mai-13 juin), 35 écoles élémentaires bordelaises ont participé à cette animation proposée par la Direction de l’Education de la Ville. L’objectif : sensibiliser les enfants aux dangers des fausses informations et leur permettre de les repérer plus facilement.

"Le miel ne périme jamais", "TBM offre des abonnements quasiment gratuits", "Pour freiner la fonte des glaces, le gouvernement fait installer 3000 climatiseurs sur la banquise". Ces affirmations, plus ou moins plausibles, ont été affichées dans des écoles bordelaises durant le mois de l’opération « Info ou un faux ? » (12 mai-13 juin), lancée au même moment que les 10 jours sans écran (lire plus bas). 

Chaque midi durant ces 16 jours de classe, une nouvelle proposition était installée dans un couloir de 35 élémentaires publiques de Bordeaux pour un jeu de question/réponse enrichissant.

Mettre à jour les "fake news"

Les enfants ont pu voter "Info" ou "Un faux" selon leur conviction qu’il s’agit d’une réelle information ou non, en motivant leur choix selon la source d’un texte, la qualité d’une photographie, ou autre détail qui pourrait mettre la puce à l’oreille. Ici, bonnes ou mauvaises réponses ont peu d’intérêt. Ce qui compte, c’est d’affuter son esprit critique pour déceler les véritables informations.

Imaginé pour l’ensemble des élèves du CP au CM2 sur la base d’un libre volontariat, la participation atteint pourtant des sommets grâce au concours du personnel des écoles et de l’Education nationale.

"Comme lors d’un 1er avril, les enfants sont à l’affût de l’erreur."

"Comme lors d’un 1er avril, les enfants sont à l’affût de l’erreur. Ils n’ont pas envie de se faire avoir, dans le même état d’esprit malicieux !", souligne Hubert Jaulin, chargé de mission projets éducatifs au sein de la Direction de l’éducation de la Ville. 

L’important est bien de s’interroger en jouant, sans anxiété, dans la bienveillance, en suscitant l’échange entre enfant et en repérant les leviers souvent utilisés par les producteurs de faux contenus : recherche de l’émotion, annonce de la gratuité d’un produit quelconque... 

6 500 enfants participent

Cette 5e édition a fait tache d’huile dans les établissements bordelais. Ils sont aujourd’hui 6500 enfants à participer librement à cette opération d’autant plus efficace qu’elle leur permet d’apprendre sans même s’en rendre compte. Déclinaison du kit "Développer son esprit critique", mis à la disposition aux enseignants de l’Education Nationale, entre le CM1 et la 6e, le dispositif a fait mouche en visant les informations manipulées, parfois à but commercial qui peuvent pulluler notamment sur les réseaux sociaux.

En associant les familles, via un document de 14 points sur les bonnes pratiques face à la désinformation (disponible sur l’espace famille), le jeu veut également donner des cartes aux parents pour avancer sur ces questions main dans la main et construire l’esprit critique de la nouvelle génération.

De nombreuses animations étaient organisées durant les 10 jours sans écran, comme ici dans le Bibliobus. © Valérie Daviet - Ville de Bordeaux

Les 10 jours sans écrans

7000 enfants bordelais ont participé à l’opération « 10 jours sans écrans » du 13 au 22 mai. National, le dispositif s’apparente à un défi qui permet aux enfants de la maternelle au CM2 de mettre entre parenthèse leur usage des écrans pour mieux retrouver des activités libres : sport, dessin, chants… et tant d’autres activités à (re)découvrir.

52 écoles ont participé au défi qui ouvrait l’accès à des activités gratuites dans les ludothèques, piscines pour ouvrir de nouvelles voies vers l’imagination, l’activité physique et tourner les enfants vers l’extérieur.